Fin de saison 2010 - 2011, P'tit Loup fait le bilan

P'tit Loup
P'tit Loup

Pour cette fin de saison, nous avons voulu demander au plus jeune des Rebelyons, de nous donner ses impressions sur cette année écoulée, il a été très inspiré...

 

"Ce premier entraînement, c'est comme si c'était hier: j'étais venu trop tôt, une boule énorme au ventre, un brin gauche et timide, j'en suis ressorti le poignet foulé!!! On aurait juré ne plus me revoir les crampons au pied...Et pourtant voilà un an (ou neuf gros mois, c'est selon) que je tâte la balle capricieuse en compagnie des Rebelyons.

 Je les ai rejoint dans leur période faste et luxueuse, en quelque sorte, terrain et vestiaires avec douches s'il vous plaît! Il y a eu du chemin fait visiblement depuis les entraînements dans la cambrousse lyonnaise et les terrains occupés clandestinement, mais d'autres "anciens" seront mieux placés pour vous en parler...

Ce que je peux dire par contre, c'est qu'il y a du chemin fait au niveau du jeu rugby et du "groupir", comme l'a si bien souligné notre ami P'tite Bombe, un véritable déclic au niveau de l'équipe, intervenu peu avant et pendant l'Union Cup à Amsterdam, qui va bien au delà du déclic individuel que nous avons tous eu. Et je suis pas peu fier de faire partie de ce mécanisme, depuis notre premier match (chaotique) contre le GSL Rugby, jusqu'αcette première victoire contre Edimbourg vécue en spectateur et photographe/chargé de ré-hydratation (a cause d'une bête entorse, vengée du même coup, une larmichette de joie versée en prime). Le tout en passant évidemment par tout les tournois (l'Ova'lyon, le tournoi de l'Egalité...) qui ont permis peu à peu de constituer un noyau solide de joueurs, bons et moins bons, mais en qui on peut avoir toute confiance une fois sur le terrain.

 Et en un an de rugby, on a bien le temps de changer aussi bien sur le terrain, qu'une fois sorti des vestiaires en tenue civile. Je pense que personne ne me contredira, dans tous les entraînements, les troisièmes mi-temps (avec ou sans alcool) et les autres événements, tout le monde peut trouver ce qu'il lui faut, du jeu rugby, un entretien physique, un défouloir, une vraie bande de potes, une famille, ou pourquoi le tout à la fois... Dans tous les cas, c'est dans une véritable aventure humaine qu'on embarque, à l'image de tous les tournois auxquels nous avons assisté, qui sont autant d'occasions de se retrouver et de s'ouvrir à d'autres équipes tant gay-friendly que classiques.

 Plutôt hardu de synthétiser toute une année de jeu, de camaraderie et de bons souvenirs (parfois troubles...), mais voilà, c'est tout ce qu'on peut souhaiter au fond, aux Rebelyons, au delà des préoccupations terrestres et nécessaires de financement et de terrain: encore plus de plaisir à bien jouer le rugby et garder cette ouverture, cet éclectisme, ce sentiment d'être dans une grande famille qui te prend tel quel, quels que soient tes origines, ton âge, ton niveau, tes qualités, tes défauts, ton genre, ton orientation... Et évidemment garder ce truc magique (sans vouloir faire dans la séquence émotion) qui fait ressortir le meilleur des gens, qui restaure un peu les confiances perdues et celles pas encore acquises, qui les change tout simplement.

Car nul doute que si les Rebelyons peuvent faire changer leurs membres, ils savent y faire pour changer leur entourage, en se faisant connaître et en faisant connaître les valeurs qu'ils portent et la lutte contre les discriminations que l'on mène à chaque passe et à chaque verre trinqué (ou quand l'alcool donne bonne conscience !)."